Quand les combattants de MMA se battent dans la rue (Part II)
On continue avec cette série mais cette fois-ci on va se pencher sur les cas où les choses ont plutôt mal tourné pour les combattants. Voici deux anecdotes avec vidéos à l’appui qui prouvent que personne n’est invincible, pas même un champion de MMA. (Pour ceux qui auraient manqué le premier article, rendez-vous ici!)
BJ Penn et l’excès de confiance
BJ Penn, rien que l’évocation de ce nom a donné des cauchemars à ceux qui avaient le malheur d’avoir à l’affronter. « The Prodigy » a longtemps bien porté son surnom avant de connaître une fin de carrière difficile. Surdoué du jiu-jitsu brésilien, il a obtenu sa ceinture noire en seulement 3 ans de pratique, contre une bonne dizaine d’années pour le clampin moyen. On peut dire qu’il en a tordu des cous et des bras pendant ses plus belles années, lui permettant au passage de décrocher une ceinture de champion UFC. Il ne paye pourtant pas de mine avec sa bonne bouille rondouillarde, on aurait presque envie de lui faire des bisous (j’hésite à signer cet article maintenant). Pour l’histoire qui va suivre, peut-être qu’une sale gueule lui aurait été utile.

Une belle surprise
Le natif d’Hawaii est tranquillement en train de siroter des punchs coco dans un bar, détendu, serein, le sourire aux lèvres en repensant à toutes ces gueules qu’il a éclatées. Mais voilà, tous les gens n’ont pas l’alcool joyeux. Une altercation dont on ne connaît pas l’origine éclate et BJ se retrouve face à une future victime. Ce gros Américain aviné semble vindicatif mais Penn tente de le raisonner, les mains ballantes. Erreur de débutant.
Une grosse gifle « en traître » vient réveiller ou plutôt endormir le combattant UFC. Ça nous ramène au débat MMA/self-défense : on a beau être le meilleur au combat, encore faut-il être au courant qu’il y a combat. Bref, BJ Penn plie, se relève et danse la carioca.
La vidéo :
L’histoire aurait pu s’arrêter là si son agresseur n’avait pas fait l’erreur de le laisser en vie. BJ n’aime pas les tricheurs et il compte bien le faire savoir.
2ème round quelques minutes plus tard, ce coup-ci le mode ceinture noire activé. Il paraît que certains trouvent leur plaisir dans la sensation d’étranglement. Mais de là à se prendre des coups de coude avant…pas sûr qu’ils poussent le vice aussi loin. Voilà donc BJ à cheval sur son adversaire d’un soir, lui faisant littéralement rentrer dans le crâne que « tricher c’est mal ». La morale de l’histoire: c’est bien beau de coucher un champion pour se la raconter devant ses potes, ça l’est moins quand on a plus de dents.
Vidéo de la revanche :
Don Frye, le cowboy
Là on est pas vraiment sur un technicien de l’art du combat. Ce qu’il aime? La bagarre de saloon. Oubliez les gestes aériens, les coup de pied retournés, les prises compliquées. La finesse chez lui se résume à de grosses droites lancées en espérant que ça touche. Il voit un peu la bagarre comme un échange de bon procédés : chacun son tour, le premier qui tombe a perdu. Toute la virtuosité du personnage en image :
Le problème de ce petit jeu-là c’est que la chance rentre en jeu, on ne gagne pas à coup sûr. C’est ce qu’il a pu constater dans le lobby d’un hôtel à Tokyo, où son partenaire du jour le couche d’un crochet à la mâchoire façon Western. Don Frye appréciera quand même le geste technique.
Ps: C’est décidé, je vais signer cet article sous pseudo.